Un petit tour d'horizon de l'île ; cuisine, culture, paysages et parfums
A l'heure de la détente, le punch local qui titre exceptionnellement 59° sur dérogation, ouvre
l'appétit des amateurs d'une savoureuse cuisine créole, parfumée et épicée sans être brûlante qui reflète la manière d'être et de vivre des marie-galantais, mais aussi l'histoire de l'Archipel.
Cette cuisine colorée est la résultante d'une
osmose de tous les peuples qui y ont fait escale.
Ainsi, on pourra apprécier autant le calalou africain, la chiquetaille de morue ou le colombo indien mais aussi les poissons comme la daurade coryphène (arc en ciel), le marlin ou le thazard qui sont mis à l'honneur après avoir macéré longuement en marinade pour en exhaler tous les parfums au cours de la grillade. La farine de manioc constitue l'un des composants culinaires de l'île et l'élaboration des kassav (dessert de manioc) se montre au grand jour dans toutes les communes comme l'incontournable et inoubliable sorbet coco.
En Guadeloupe comme à Marie Galante, la cuisine créole est célébrée tous les ans, au mois d'août, lors de la grande fête des cuisinières.
Enfin, pour découvrir Marie Galante, tous les voyageurs s'entendent pour le dire ; une journée ne suffit pas car cette île se dévoile au fil des jours dans un rythme indolent qui vous emmène au cœur du voyage, à la frontière d'hier et d'aujourd'hui.
Tour d'horizon ...
Marie-Galante fut riche en cultures vivrières jusqu'après la réforme foncière de 1964 qui généralisa la culture de la canne sur l'île - jusqu'à couvrir près de 80% des terres agricoles -. Aujourd'hui "Terre à sucre et à rhum", sa flore abondante agrémente toujours ses mornes et offre de splendides spectacles de couleurs, notamment aux abords de la barre de l'île.
Jardins et plantes, Promenades ; La rivière "Vieux-Fort" abrite de nombreux palétuviers et offre aux visiteurs une promenade écologique, tandis que la zone marécageuse dite "Les sources" située entre Saint-Louis et Grand-Bourg alimente de nombreuses ravines où poussent manguiers, abricotiers, tamariniers, amandiers, arbres à pain et d'autres espèces végétales comme le bambou.
Les forêts sèches abritent le plus souvent le bois d'inde qui constituait la matière première des charpentes des premières habitations traditionnelles construites en gaulettes. Plantés par l'homme ou spontanés, les frangipaniers, avocatiers, maracujas (fruits de la passion), bougainvillées, corossoliers, hibiscus de toutes couleurs, citronniers, papayers, flamboyants écarlates, fromagers, goyaviers, sapotilles, pommiers malaka ou poirier, constituent une partie de la végétation de Marie-Galante.
D'autres variétés d'arbres moins inoffensives, comme le mancenilier dont le fruit et le feuillage sont toxiques ou l'acacia Saint Domingue, buisson aux terribles épines, forment également le paysage de cette terre qui contraste nettement avecles bords de mer abrités par les cocotiers et les raisiniers pays.
Les promenades au chateau Murat, à l'habitation Trianon-Roussel, à la mare au punch de pirogue, ou la randonnée aux abords des falaises au nord de l'île agrémentent merveilleusement le séjour des visiteurs.
La faune locale ; On dénombre sur l'île de nombreuses espèces d'oiseaux dont, entre autres, les colibris (oiseaux-mouches ou fou-fou), ortolans, tourterelles, sucriers, grives, sisi-zèb, gliglis (petits faucons), hérons verts (kio), hérons blancs (détiqueurs) que l'on retrouve le jour près des élevages de bovins. Les falaises du nord de Marie Galante accueillent le nid des frégates et des paille-en-queue. Les mangoustes, nombreuses près des zones sèches, ont été amenées sur l'île pour chasser les serpents des colonies. Elles ont malheureusement fait disparaître les iguanes de l'île. Le "Racoon" (raton-laveur), trop chassé par l'homme est aujourd'hui très rare et fait partie des espèces protégées comme la tortue molokoy, très appréciée pour sa chair, qui vit dans les mares. Endémique de nos îles, les chauves-souris sont omniprésentes. Différentes espèces de papillons butinent dans les jardins tout au long de l'année.
Font aussi partie du paysage, entre autres espèces nombreuses de lézards qui peuplent l'île, les "mabouyas" nommés aussi "geckos" qui se nourrissent de moustiques et que l'on retrouve souvent dans nos maisons qui se nourissent des moustiques et autres insectes, aussi symbole de chance, abondants en période de pluie, et les libellules qui font des festins de leurs larves. La scolopendre (mille-pattes), dont la taille peut atteindre 25 centimètres, constitue le seul vrai inconvénient de l'île en raison de sa morsure très douloureuse.